La Casermetta au Col de la Seigne

La Casermetta

La Casermetta est de propriété de la Region autonome Vallée d'Aoste ; sa gestion a été confiée à la Fondation Montagne sûre. Centre transfrontalier d'éducation à l'environnement de l'Espace Mont-Blanc, la Casermetta est également un centre stratégique pour l'acquisition des données soit sociodémographiques relatives au randonneurs qui parcourent le TMB soit scientifiques pour le monitorage des glaciers.

La réhabilitation de la Casermetta, terminée en 2008, s'inscrit parmi les actions concrètes réalisées par l'Espace Mont-Blanc au sein du Programme Interreg IIIA Alcotra France-Italie.

A l'intérieur on trouve une maquette du massif du Mont-Blanc et plusieurs panneaux d'exposition décrivant les aspects naturels, environnementaux, géographiques et historiques du territoire.

Pour l'approvisionnement énergétique de la structure, la Casermetta utilise uniquement des sources d'énergie renouvelables par le biais de l'installation de panneaux solaires, photovoltaïques et d'une micro-centrale hydroélectrique.

Dans le cadre du PIT de l'Espace Mont-Blanc (récemment approuvé - programme UE Alcotra), la Casermetta est insérée dans un réseau de centres d'éducation environnementale, avec une attention particulière pour les glaciers et leurs dynamiques.

Fondation Montagne sûre, par le biais de ses animateurs nature, organise des ateliers d'animation sur des sujets variés liés à la montagne et l'environnement, tout en cherchant de stimuler la curiosité autour de notre teritoire.

L'histoire de la Casermetta

Les vicissitudes de la Petite Caserne, Casermetta en italien, font part entière de la longue histoire du Col de la Seigne qui, depuis très longtemps, constitue une véritable porte d'entrée en Vallée d'Aoste. Le Col était un lieu de passage des hommes et des marchandises en provenance ou à destination de la France.

Le toponyme a une origine ancienne et incertaine. Les termes médiévaux Mons Senae, Collium de Senia, Alpis Seniae font penser au Col du Signal, tandis que le terme celtique « sange » a comme signification terrain marécageux, présent plus en aval, dans la zone du lac Combal.

Le Col de la Seigne, qui était un passage célèbre déjà au temps des romains, continua à être fréquenté en époque médiévale - quand il fut définitivement nommé comme tel - période durant la quelle les cols alpins d'altitude étaient empruntés pendant plusieurs mois de l'année grâce à des conditions climatiques plus favorables.

Mais c'est seulement en 1863 que le Tour du Mont-Blanc et, en particulier, le Col de la Seigne occupent une place importante dans les récits de voyageurs et d'alpinistes anglais. John Ball, président de l'Alpine Club, cite expressément le Col de la Seigne le rangeant parmi les plus beaux points panoramiques de tout le parcours, capable de « toujours rendre cette partie du chemin extrêmement intéressante pour les véritables amoureux de la nature ».

L'histoire de la Casermetta

La Petite Caserne, ou Casermetta, au Col de la Seigne témoigne d'une période difficile d'entente entre les pays de part et d'autre des Alpes, étant en effet un avant-poste le long de la frontière franco-italienne, surveillée constamment par une garnison militaire.

Dans les années Trente, la tension internationale augmentait et la zone du Mont-Blanc fut le terrain d'entraînement et de manœuvres spectaculaires menées par des détachements militaires en haute montagne. La période la plus sombre vécue dans ces lieux est liée au conflit de la seconde Guerre Mondiale, pendant lequel le Col de la Seigne fut le théâtre d'une des diverses attaques déclenchées par l'armée italienne, un vrai coup de poignard dans le dos d'une France désormais battue par l'ultra-puissante armée de l'Allemagne nazie. Encore aujourd'hui on peut apercevoir un peu partout les restes des fortifications, des barbelés et des postes de tir présents dans cette zone.

Après la fin de la seconde Guerre Mondiale, l'histoire de la Casermetta prend finalement un tournant. Pendant l'hiver 1945, un groupe d'aspirants-maîtres de ski se réunit, sous la direction de Francis Salluard, afin de redonner vie à l'École de Ski Mont-Blanc. Les difficultés étaient considérables, les ressources économiques étaient insuffisantes et le matériel de ski manquait, si bien que les élèves profitèrent des skis blancs de frêne abandonnés par l'armée allemande au Col de la Seigne lors de leur retraite précipitée qui suivit le 25 avril.

Aujourd'hui le Col de la Seigne et la Casermetta, rénovée après des d'années d'abandon, comme on peut les voir aujourd'hui, représentent à nouveau un réel espace de rencontres pour tous ceux qui, dans le même esprit des premiers voyageurs, découvrent ce coin merveilleux des Alpes.

Energies renouvelables

La réhabilitation de la Casermetta s'inscrit dans le cadre des actions concrètes entreprises par l'Espace Mont-Blanc, qui ont pour but de favoriser la connaissance du patrimoine naturel et de sensibiliser le public sur le respect de l'environnement. Dans cette optique s'est révélée fondamentale, pour l'approvisionnement énergétique de la structure, l'utilisation de sources renouvelables qui comportent :

  • pas d'émission de CO2 ;
  • pas d'émission d'oxydes d'azote, de soufre et de poussières fines ;
  • moindre nécessité d'infrastructures pour le transport d'énergie.

L'énergie propre nécessaire au fonctionnement de la structure est produite par:

  • une micro-centrale hydroélectrique ;
  • des panneaux solaires thermiques ;
  • des panneaux solaires photovoltaïques.

Micro-centrale hydroélectrique

Il s'agit d'une centrale qui exploite l'énergie de l'eau canalisée vers une turbine. Avec la poussée de l'eau, la turbine met en mouvement un alternateur qui transforme le mouvement en énergie électrique. Une fois utilisée dans la micro-centrale, l'eau est ensuite restituée à son cours naturel car ses caractéristiques chimiques et physiques ne subissent aucune transformation. Ce système de production peut être utilisé seulement dans certaines périodes de l'année, lorsqu'il y a suffisamment d'eau à la source de la Doire de Vény, c'est pourquoi la Casermetta est dotée d'un système d'approvisionnement énergétique mixte qui utilise également des panneaux solaires.

Les panneaux solaires

L'énergie solaire est la source la plus diffusée sur la terre : renouvelable, disponible, gratuite et en quantités largement supérieures aux besoins énergétiques de la population mondiale. L'utilisation des panneaux solaires a comme conséquence directe les économies de combustibles et d'énergie électrique. En Italie, 84 % de l'énergie sont fournis par les hydrocarbures. Les panneaux solaires permettent de transformer les rayons du soleil en énergie. Il sont de deux types : thermiques et photovoltaïques.

- Dans les panneaux thermiques, l'énergie capturée par le collecteur solaire (panneau) est transférée à un liquide caloporteur (un mélange d'eau et d'antigel) qui circule à l'intérieur du collecteur. Ce fluide arrive ensuite au réservoir d'accumulation où a lieu l'échange de chaleur entre le liquide caloporteur et l'eau contenue dans le réservoir. L'eau chaude accumulée dans le réservoir peut atteindre 60-70° C et être employée pour produire l'eau chaude sanitaire ou pour le chauffage du bâtiment.

- Les panneaux photovoltaïques permettent quant à eux de convertir directement l'énergie solaire en électricité. Le terme « photovoltaïque » illustre bien tout le sens de la découverte : « photo » dérive de lumière, « voltaïque » dérive du nom Alessandro Volta, l'inventeur de la pile. L'élément de base d'un panneau photovoltaïque est la « cellule photovoltaïque » : une petite plaque de matériau semi-conducteur, en général du silicium, qui une fois frappée par le rayonnement solaire est en mesure de produire de l'énergie électrique. Quand la lumière du soleil frappe la cellule, il se crée un courant électrique continu, égal à l'énergie fournie par une pile faible. En reliant plusieurs cellules en série et en parallèle de manière opportune, on arrive à avoir la tension et la puissance électrique requises par l'installation. L'énergie électrique produite est normalement en courant continu basse tension. Pour être utilisée par les appareils électriques usuels elle doit être transformée en courant alternatif de 200 Volts : ceci se fait grâce à un instrument appelé ‘invertisseur'.

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